Mon universalisme à moi..

Par Le 11/01/2019

Mon universalisme à moi...

Je n'ai jamais touché une once de philosophie, sans BEPC c'est compliqué. Le travail m'a appelé de bonne heure. Du coup sans base de connaissances particulières, je me suis fait une idée de l'universalisme qui paradoxalement n'appartient qu'à moi.

Il existe deux catégories sur ce créneau. Je vais dire un truc bateau, mais c'est une réalité tellement dingue qu'il faut la dire : il y a les universalistes... et les autres.
Mon universalisme à moi, il est pas contraint par les limites de l'apprentissage, ni figé, et c'est mon avantage. Il se modifie en fonction de ce que je découvre chaque jour. Mon universalisme, il est personnel et individuel. C'est à moi !

Universalisme

Je pense que l'universalisme se précise dans les rencontres fortuites que la vie propose. Pour ça, il faut entendre l'Homme, ce qu'il dit de sa profondeur, et de son placement dans la société, ce qu'il en rapporte, ce qu'il en comprend, et ce qu'il en construit dans sa vie personnelle. Mais pour ça, il faut savoir écouter et synthétiser. Ensuite, il faut penser cette synthèse et voir si ce résultat est applicable à tous.

L'universalisme n'est donc pas figé dans une pensée rigide, il évolue. Ce qui est positif, c'est qu'il s'agit d'une évolution permanente qui interdit une retour en arrière. Un progrès constant ! Mais s'il y a des plages sans nouveautés, des pots-au-noir, il ne peut y avoir de retour en arrière. Ce n'est pas mécanique et cela part toujours de l'Homme et de son microcosme. Si c'est universel, c'est applicable partout! C'est mon universalisme !

Mais il y a des écueils. Pour que l'universalisme s'applique partout, il doit couler de source et être pensé simplement comme un truc auquel on avait pas pensé. Une fulgurance! Toutefois, mon universalisme est tenu de s'exprimer ailleurs que chez moi. Et je dois admettre que dehors, l'universalisme est mal vu. Mon universalisme est confronté a des blocages de plus en plus visibles et instrumentalisés.

Quand tu t'inscris dans l'ordre de l'Homme, que tu le touches dans ce qu 'il est, dans sa fragilité et son âpreté, quand tu proposes une idée libre, elle finit au jugement collectif. L'universalisme, mon universalisme, est confronté au jugement du monde. Ce qui m'a permis d'évoluer individuellement est soumis à approbation collective. C'est normal sur le fond puisque je m'adresse universellement à l'Homme. C'est dur sur la forme puisque le jugement est collectif.

Ce jugement collectif est lui composé de divers courants philosophiques, politiques, ou sociaux. Chacun étant porte-parole de son idée, il exprime son jugement positif ou négatif absolu. Peu sont capables de prendre une idée venue d'ailleurs et de tenter de l'inscrire dans son schéma personnel, dans sa propre vision de l'universalisme. Peu sont capables de prendre une idée libre sans la confronter à ses blocs de pensées. L'universalisme, c'est cela. Mon universalisme c'est cela!

Une idée libérée, possiblement applicable à d'autres, à tous, mais qui est tenue de passer à travers le crible des classes, des communautés, des prismes religieux, politiques, raciaux, essentialistes, économiques, sophistiques, intellectuels...
Ce n'est pas le jugement qui est un problème, mais la multiplicité des jugements. Une mauvaise idée universelle est une mauvaise idée universelle! Qu'elle disparaisse n'est donc pas un problème.

Mais une idée universelle, jugée sur des bases non-universelles, confrontée à des catégories "communautaires" et idéologiques a peu de chance de percer.
En fait, c'est sans doute pour ça que je suis laïque. Une idée qui coule de source, touche tout le monde, inscrite dans le progrès humain et applicable au monde, à l'Univers.

La particularité de cette idée philosophique et universaliste, c'est qu'on lui jette le crible, 113 ans après son émergence. On lui demande de passer au tamis des idéologies non- universelles, 113 ans après qu'elle ait démontré son universalité. L'universalisme n'est pas un mode de défense, ni d'attaque. Il est souple et coule de source. Les idéologies sont elles des barrages qui réduisent le flux de cette source universelle, commune à tous et permettant de penser l'Homme dans son progrès.

Mon universalisme est laïque, il coule de la loi de 1905. Mon universalisme est en danger, parce que ses opposants sont violents, insidieux, sophistiques. Ils tirent l'universalisme vers le bourbier idéologique pour le noyer et répandre des idées collectivistes et impérialistes. Mon universalisme, c'est ma conscience, mon joyaux, un prisme lumineux qui m'appartient et qui s'inscrit dans la société, s'additionne avec d'autres joyaux dans le coffre à trésors laïque. Mon universalisme est laïque, mais n'est pas la laïcité. La laïcité, c'est l'addition des universalismes ! De nos universalismes !

Espérant ne pas vous avoir perdu dans ces circonvolutions..

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